Combien d’ex-sportifs, toutes disciplines confondues, peinent aujourd’hui à vivre en dignité et se trouvent dans une misérable passe. Maladies, pauvreté, incapacité physique et précarité, c’est la même galère pour divers sportifs qui ont tant enchanté le public et tant donné au sport et à la nation. A la fin, ils sont seuls au crépuscule de leur vie, sans aide, sans soutien financier et moral, sans la garantie de terminer leur vie en paix. Et à l’origine de tout cela, la faute incombe d’abord à ces sportifs eux-mêmes et à leurs clubs et fédérations, et en second lieu, bien sûr, au ministère des Sports («brillant» toujours par sa passivité et son retard «législatif»).
Au moment où ils étaient à l’apogée de leurs talents, de leurs carrières, ces sportifs ont «oublié» de se prémunir contre les risques de blessures, de maladies et d’incapacité.
Leurs clubs et leurs fédérations ne l’ont pas fait à temps avec ce vide juridique qui n’accorde aucune garantie aux sportifs. Se faire assurer en cotisant par des montants dérisoires, qui ne représentent pas grand-chose, a été la grande omission de la plupart de nos sportifs, anciens et nouveaux, qui préfèrent dépenser l’argent sans limites ou mal investir. Et même ceux qui réussissent leurs business ne croient pas en l’assurance comme moyen efficace de se prémunir contre les aléas du sport, de la vie. Aujourd’hui, nous n’avons aucune garantie pour les sportifs en exercice et demain quand ils se retirent. Ni les athlètes ni les joueurs ne sont assurés, et pourtant ça ne coûte rien par rapport aux avantages et salaires perçus. En même temps, les produits offerts par les compagnies d’assurance sont multiples et flexibles, compte tenu de l’activité sportive. On peut même réfléchir sur l’idée d’un fonds financé par les sportifs eux-mêmes, qui permettrait d’octroyer des pensions aux sportifs retraités et de couvrir une partie des charges des soins. Cette idée capitale dépend, en premier lieu, du sportif lui-même qui doit réfléchir à se protéger contre tous les types de risques possibles. Les clubs et les fédérations doivent, eux aussi, appliquer la loi et assurer leurs sportifs.
Ainsi, le sportif gardera sa dignité et ne sera pas obligé de se plier et de mendier pour pouvoir vivre.